Pour les patients

Métastase cérébrale

On estime que 9 à 17 % de tous les patients chez qui un cancer primitif a été diagnostiqué développeront un cancer secondaire dans le cerveau. Selon la taille, l’emplacement et le nombre de tumeurs, les métastases cérébrales peuvent être traitées avec de nouveaux outils très efficaces et agressifs qui permettent d’améliorer le pronostic pour de nombreux patients.

Un nombre croissant de solutions avancées de traitements mini-invasifs ou non invasifs sont « personnalisées » afin de répondre aux besoins de chaque patient dans les domaines de la neurochirurgie et de la radiothérapie.

Brainlab est un fournisseur leader de technologies de neuronavigation et de radiochirurgie stéréotaxique (SRS) qui sont largement utilisées pour aider votre médecin lors des différentes phases de traitement.

Développement des métastases cérébrales et traitements prometteurs

Contenu : Brain Metastases: A Documentary

1. Que sont les métastases cérébrales ?
Écoutez ce que dit Brenda Smith de ses métastases cérébrales et de leur impact sur sa vie.
2. Comment et pourquoi développons-nous des métastases cérébrales ? (3:07)
Découvrez les cancers les plus susceptibles de franchir la barrière hématoencéphalique.
3. Quels sont les traitements possibles ? (5:10)
Découvrez les défis liés à la chimiothérapie en cas de métastases cérébrales.
4. Radiothérapie du cerveau entier (6:11)
Découvrez l’histoire du traitement classique.
5. Radiochirurgie stéréotaxique (8:40)
Explorez la technologie et les techniques qui permettent une radiothérapie de grande précision ciblée sur les tumeurs.
6. Quels types de radiochirurgies stéréotaxiques existe-t-il ? (10:22)
Découvrez le premier système de rayonnement qui cible les tumeurs.
7. Accélérateurs linéaires (12:18)
Examinez les différents types de systèmes de radiochirurgie stéréotaxique et leurs avantages.
8. Quelle est la différence entre un traitement avec cadre et un traitement sans cadre ? (13:18)
Découvrez les avantages et les inconvénients de l’immobilisation du patient à l’aide de cadres stéréotaxiques invasifs et non invasifs.
9. Technologie du cyberbistouri (16:31)
Découvrez cet accélérateur linéaire robotisé.
10. Collimateur multilames (17:32)
Découvrez comment la technologie permet aux médecins de conformer le rayonnement à la forme de n’importe quelle tumeur.
11. Traitement de plusieurs métastases (19:03)
Découvrez les technologies de pointe pour le traitement de plusieurs métastases cérébrales en une seule séance.
12. Pourquoi est-il parfois nécessaire de procéder à une radiochirurgie sur plusieurs séances ? (21:39)
Découvrez comment les tumeurs se développent et comment le traitement agit sur les tumeurs de grande taille.
13. Pourquoi la radiothérapie du cerveau entier est-elle encore utilisée de nos jours ? (24:37)
Découvrez le courant de pensée actuel et les perspectives pour la radiothérapie du cerveau entier.
14. En tant que patient, que puis-je faire pour conserver une qualité de vie optimale ? (26:09)
Voyez comment s’y prennent les médecins pour faire des métastases cérébrales une maladie chronique grâce à la technologie et à un suivi scrupuleux.
15. Pourquoi est-il parfois nécessaire de recourir à la chirurgie ? (27:09)
Découvrez les outils à notre disposition pour traiter efficacement les métastases cérébrales.
16. Pourquoi est-il parfois nécessaire de recourir à la chirurgie ET à la radiochirurgie ? (28:20)
Découvrez pourquoi dans certains cas le meilleur traitement est l’association de plusieurs méthodes.
17. Comment puis-je choisir le service le plus performant et le plus adapté ? (29:15)
Découvrez comment définir le traitement le plus performant et le plus adapté pour vous.
18. Quelles évolutions attendent le traitement du cancer avec métastases cérébrales ? (30:25)
Découvrez comment les futures innovations technologiques vont optimiser les traitements.

Développement des métastases cérébrales et traitements prometteurs

On estime que 9 à 17 % de tous les patients chez qui un cancer primitif a été diagnostiqué développeront un cancer secondaire dans le cerveau, ce que l’on appelle la métastase.*

Un nouveau documentaire, qui invite à la réflexion, explore la maladie, le diagnostic et le traitement des métastases cérébrales à travers des entretiens, des animations et des images de traitement en direct.

Neurochirurgie avec neuronavigation

La chirurgie ouverte est la solution de traitement la plus répandue pour les métastases cérébrales simples. Une craniotomie est effectuée afin de retirer la tumeur ou d’interrompre sa progression.

La technologie de neuronavigation Brainlab est utilisée pour planifier et effectuer une intervention chirurgicale ouverte, telle que la résection d’une tumeur ou une biopsie du cerveau, avec une plus grande précision. La chirurgie assistée par ordinateur (CAO) travaille de manière similaire à un système de navigation automobile en suivant en continu les instruments chirurgicaux par rapport à l’anatomie du patient. Ainsi, le chirurgien bénéficie d’un guidage visuel supplémentaire et peut effectuer une biopsie du cerveau ou une résection mini-invasive d’une tumeur cérébrale avec plus de succès.

Avantages de la chirurgie assistée par ordinateur :

  • Permet les voies d’abord mini-invasives
  • Évite les structures cérébrales critiques
  • Réduit les risques et la durée d’hospitalisation

Radiochirurgie

Pour le traitement des métastases cérébrales simples, qui sont souvent inopérables à cause de leur localisation et de la sensibilité des tissus périphériques, Brainlab a développé un système de traitement spécial par radiochirurgie.
Novalis® Radiosurgery oriente le faisceau de rayonnement anti-cancer autour de votre tumeur cérébrale, en s’assurant que la dose de traitement prescrite est dispensée sur la totalité de la lésion en un traitement unique ou en une série de traitements, selon les recommandations de votre médecin.

Avantages de la radiochirurgie :

  • Traitement non invasif sans cadre qui améliore le confort du patient
  • Le traitement ne dure en général que quelques minutes
  • Permet de réduire le temps de récupération
  • Peut être effectué sans hospitalisation

Pour en savoir plus, consultez la page suivante : Novalis Radiosurgery – Shaping Cancer Care

Ressources du patient

Trouvez un spécialiste des cancers cérébraux
Discutez des différentes possibilités de traitement avec votre médecin. Demandez-lui de vous exposer les avantages et les inconvénients, ainsi que les effets secondaires ultérieurs de chacune des différentes possibilités de traitement qui vous sont offertes :

  • Chirurgie
  • Radiothérapie du cerveau entier
  • Chimiothérapie
  • Radiochirurgie stéréotaxique (SRS)
  • Participation à des essais cliniques

Pour une aide complémentaire

Pour vous aider à choisir la meilleure solution de traitement pour vos métastases cérébrales, parlez-en avec votre famille, et consultez également d’autres sources d’informations valables, notamment :

  • Internet
  • Groupes d’aide
  • Organismes à but non lucratif
  • Informations écrites

Prenez le temps de vous informer, car il s’agit d’une décision personnelle qui doit être la plus bénéfique et la plus rassurante possible.

TROUVER UN EXPERT

Vous voulez explorer les technologies de pointe pour le traitement des métastases cérébrales ? Vous voulez un deuxième avis ? Cherchez dans notre base de données complète des experts Brainlab Novalis Radiosurgery pour trouver un établissement près de chez vous.

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      Brain Metastases: A Documentary

      Développement et traitements prometteurs


      Que sont les métastases cérébrales ?

      Dr David Andrews : Le cancer. La plus connue de toutes les maladies. C’est une maladie effrayante que nous ne parvenons toujours pas à guérir. Néanmoins, nous vivons indiscutablement l’une des périodes de la médecine les plus dynamiques et excitantes en matière de traitement du cancer.

      Brenda Vincentz-Smith : J’ai senti que quelque chose clochait au niveau de mon sein droit. On m’a diagnostiqué un cancer du sein. J’ai subi sept mois de chimiothérapie puis une mastectomie et une radiothérapie. Il n’y avait plus aucun signe de la maladie. Mon oncologue a alors suggéré un scanner cérébral car mon cerveau n’avait pas été contrôlé depuis ma TEP effectuée au moment du diagnostic. Il y avait trois tumeurs.

      Dr Dwight Heron : Une métastase cérébrale est un ensemble de cellules cancéreuses qui ont migré depuis la partie du corps sur laquelle elles se sont développées. Elles entraînent un gonflement important qui exerce une pression sur le cerveau, ce gonflement entraîne des symptômes neurologiques et même le décès s’il n’est pas traité correctement.

      Brenda Vincentz-Smith : La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est : OK, qu’est-ce qu’il va m’arriver maintenant ? Quelle sera ma qualité de vie et, pour être honnête, je me préparais à mourir.

      Dr Veronica Chiang : C’est terrifiant. Les patientes sont effrayées à l’idée de mourir bientôt. Elles ont peur des traitements que nous leur proposons.

      Dr Douglas Kondziolka : Il y a quelques années, nous avons mené une étude à laquelle j’ai intégré mes propres patients et j’ai tenté de prédire leur longévité. Nous avons partagé les données avec 17 des meilleurs experts du monde. C’était incroyable de constater que les médecins étaient incapables de déterminer qui allait déjouer les pronostics et qui allait traverser l’enfer. Sans doute ne sommes-nous pas si doués que cela pour prédire la longévité des patients.

      Dr Veronica Chiang : Nous finirons par guérir le cancer mais d’ici là, nous voulons que les patients apprennent à vivre avec plutôt que pour leur cancer.

      Dr Dwight Heron : Nous sommes aujourd’hui en mesure de traiter par radiochirurgie des tumeurs situées dans des zones profondes et inaccessibles presque sans difficultés. Nous y parvenons par des voies d’abord tellement ciblées que les effets secondaires passent presque inaperçus.

      Dr Douglas Kondziolka : Cela a révolutionné la neurochirurgie et la radio-oncologie car auparavant les seules options possibles étaient la chirurgie ouverte ou la radiothérapie du cerveau entier, ce qui ne permettait pas de ciblage précis.

      Dr David Andrews : L’avantage de la radiochirurgie, c’est qu’en orientant les rayons, elle épargne d’éventuelles lésions aux structures périphériques du cerveau.

      Dr Douglas Kondziolka : Les patients nous surprennent. Ils vivent plus longtemps, ils déjouent les pronostics. Nous voyons des choses qui n’arrivaient jamais avant.

      Dr David Andrews : Nous sommes vraiment confiants, nous allons vaincre le cancer du cerveau et vous rendre votre qualité de vie ainsi que vos activités quotidiennes.

      Comment et pourquoi développons-nous des métastases cérébrales ?

      Dr David Roberge : Il existe différents types de tumeurs cérébrales. Il est important de distinguer le cancer primitif du cerveau, qui est une tumeur née dans le cerveau et c’est un cancer assez rare, du cancer métastatique du cerveau, qui est cinq fois plus courant. Ce qui caractérise le cancer, c’est sa capacité à se propager dans le corps, ainsi la tumeur peut se développer dans un sein, atteindre une certaine taille et opérer quelques mutations, ensuite une cellule se détache, passe dans le sang et s’implante quelque part dans le cerveau pour former d’autres tumeurs. C’est la formation des métastases.

      Dr Orin Bloch : Il existe une barrière hématoencéphalique, celle-ci isole le cerveau des toxines, infections et autres éléments véhiculés par le sang. Mais le cancer a développé un mécanisme qui lui permet de franchir cette barrière, certains cancers mieux encore que d’autres, c’est pourquoi nous commençons à voir bon nombre de métastases issues d’un cancer du poumon, du sein, du testicule ou d’un mélanome. Si l’on procède à l’ablation chirurgicale de ces métastases du cerveau et qu’on les observe au microscope, elles ressemblent au cancer primitif. Ainsi, une métastase issue d’un cancer du sein ressemble à un tissu mammaire anormal plutôt qu’à un tissu cérébral anormal. Ces métastases se développent dans un ensemble de cellules, le cancer, mais ne pénètrent pas dans le cerveau. Ce sont des voisins indésirables, en quelque sorte.

      Dr Douglas Kondziolka : Notre objectif est de détecter ces tumeurs suffisamment tôt car plus elles grossissent, plus le taux de réussite diminue. En règle générale, avec la radiochirurgie le taux de réussite des patients pour combattre une tumeur cérébrale est de l’ordre de 85 %, alors demandons-nous comment atteindre 95 %, 98 %, 99 % ? On y parviendra en identifiant les tumeurs au plus tôt et cela implique de passer régulièrement un scanner cérébral pour vérifier car si l’on manque une tumeur cérébrale et qu’elle grossisse, elle peut engendrer des symptômes neurologiques qu’il vaut mieux éviter.

      Quels sont les traitements possibles ?
      Chimiothérapie

      Dr Orin Bloch : Normalement, lorsqu’on vous diagnostique un cancer métastatique ou un cancer qui s’est propagé dans le corps, on vous met sous chimiothérapie systémique, un traitement censé éliminer le cancer où qu’il se trouve dans le corps. Mais ce traitement ne va pas jusqu’au cerveau à cause de la barrière hématoencéphalique.

      Dr David Andrews : On veut qu’un traitement anticancéreux ait un impact significatif, or si une fraction de ce traitement ne pénètre pas dans le cerveau à cause de la barrière hématoencéphalique, cela pose un vrai problème au niveau de la chimiothérapie.

      Dr Orin Bloch : Par conséquent, nous devons traiter les tumeurs du cerveau comme des tumeurs totalement distinctes des autres présentes dans le corps.

      Dr David Andrews : Les options à notre disposition pour traiter les métastases cérébrales sont la radiothérapie et la chirurgie.

      Dr Douglas Kondziolka : Dans certaines situations et certains protocoles de recherche, des pharmacothérapies sont en cours d’évaluation et de test. Nous espérons que certaines de ces pharmacothérapies pourront avoir un effet bénéfique sur le corps, notamment en empêchant l’apparition future de nouvelles tumeurs.

      Radiothérapie du cerveau entier

      Dr Dwight Heron : Comme son nom l’indique, la radiothérapie du cerveau consiste à traiter le cerveau tout entier.

      Dr David Roberge : La radiothérapie classique, telle qu’elle est pratiquée depuis longtemps, consiste à administrer des rayons chaque jour, cinq jours par semaine pendant sept ou huit semaines. Au cours de ce processus, un grand nombre de cellules saines reçoivent la même dose de rayons que les cellules cancéreuses, seulement elles parviennent bien mieux à se régénérer entre chaque radiothérapie. Donc si vous administrez un traitement aujourd’hui puis un autre 24 heures plus tard, les cellules saines se régénéreront plus rapidement que les cellules cancéreuses entre ces deux traitements.

      Dr Eric Chang : Malheureusement, lorsque l’on diagnostique des métastases cérébrales à un patient, il y a bien d’autres lésions qui restent indétectables sur une IRM ou tout autre type d’imagerie utilisé de nos jours. Et ces lésions pourraient se développer. Certains ont baptisé ce phénomène « l’effet pissenlit ». Lorsque vous soufflez sur une fleur de pissenlit, toutes ses graines s’éparpillent. C’est le même principe avec un cancer primitif n’importe où dans le corps, il est donc possible pour les cellules cancéreuses de se disséminer et se déposer sur plusieurs zones du cerveau. Ainsi, la radiothérapie du cerveau entier tente de stériliser non seulement les métastases cérébrales visibles mais également les métastases cérébrales microscopiques que l’on ne voit pas encore.

      Dr David Roberge : Les rayons sont utilisés depuis près de 100 ans, ils font partie intégrante du traitement du cancer. Pour certains, c’est un traitement adapté, mais il s’accompagne d’un grand nombre d’effets secondaires. Presque tous les patients sont fatigués, parfois même dans un état de fatigue extrême. Ils perdent leurs cheveux. Ils peuvent subir une inflammation au niveau de l’oreille allant parfois jusqu’à une perte d’audition. Les patients peuvent être nauséeux. Ce qui inquiète le plus les patients comme les médecins, c’est l’effet éventuel des rayons sur la mémoire, la concentration et d’autres fonctions cérébrales.

      Dr Orin Bloch : La radiothérapie du cerveau entier a un impact dévastateur sur les fonctions cognitives. On cible les zones où se forment de nouveaux souvenirs, l’hippocampe, ainsi que toutes les interconnexions entre les différentes parties du cerveau qui sont primordiales pour un système de pensée et de mémoire élaboré. Vous ne pouvez pas exposer à ce point le cerveau à un rayonnement toxique et espérer qu’il n’y ait aucune conséquence. Donc si nous voulons guérir le cancer ou du moins le faire disparaître sur le long terme et garder les patients en vie pendant de longues années, nous devons vraiment penser à ce que sera leur qualité de vie et cela commence par le traitement.

      Radiochirurgie stéréotaxique

      Dr Dwight Heron : Avec la technologie d’imagerie dont on dispose aujourd’hui, on peut voir des tumeurs de toute petite taille dans le cerveau, on peut donc éviter la radiothérapie du cerveau entier et traiter ces tumeurs par radiochirurgie.

      Dr Howard Chandler : La radiochirurgie stéréotaxique est une technique qui consiste à administrer des rayons de façon très spécifique sur une cible dans la boîte crânienne.

      Dr Dwight Heron : Le concept ici, c’est de détruire des tumeurs à l’intérieur du corps avec véritablement la précision d’une lame de couteau. On détruit une tumeur profonde, comme si on la retirait manuellement, sauf qu’on utilise une méthode non invasive.

      Dr David Roberge : La précision des dispositifs de radiochirurgie est généralement de l’ordre du millimètre, et le millimètre c’est à peu près la précision qu’il nous faut pour identifier la tumeur n’importe où sur une IRM ou une TDM, donc c’est suffisant.

      Dr Howard Chandler : La radiochirurgie utilise plusieurs faisceaux de rayonnement qui convergent tous en un même point. J’explique toujours aux patients que c’est comme quand on met une feuille d’arbre au soleil sous une loupe, elle ne va pas s’embraser spontanément, mais si on rapproche un morceau de verre pour orienter le rayon du soleil sur un point précis, la brûlure fera un trou dans la feuille, c’est en substance le fonctionnement des dispositifs de radiochirurgie stéréotaxique.

      Dr David Roberge : Les rayons viennent de plusieurs directions et sont concentrés sur un seul point. Mais autour de ce point, il y a très peu de rayons, donc la destruction cible vraiment la tumeur.

      Dr David Andrews : Les métastases cérébrales font partie des quelques cibles que nous traitons dans le cerveau qui peuvent totalement disparaître avec les rayons. L’avantage non négligeable de la radiochirurgie est qu’elle n’interrompt pas le traitement systémique, contrairement à la radiothérapie du cerveau entier qui implique de suspendre tout traitement standard.

      Quels types de radiochirurgies stéréotaxiques existe-t-il ?
      Gamma Knife

      Dr Douglas Kondziolka : Le Gamma Knife est le premier système de radiochirurgie hospitalier dédié.

      Dr Veronica Chiang : Le traitement par Gamma Knife ne prend qu’un jour.

      Dr Douglas Kondziolka : Les patients arrivent à l’hôpital tôt le matin. On leur donne un sédatif léger. On nettoie la peau puis on injecte un anesthésique local dans le front et sur l’occiput avant de placer ce que j’appelle un dispositif de guidage pour le cadre stéréotaxique. Cela ressemble à une auréole munie de petites broches qui se plantent dans les parties anesthésiées de la tête. Le patient le porte tout au long de la procédure. Le dispositif de guidage pour le cadre stéréotaxique empêche tout mouvement de la tête. L’autre rôle du cadre consiste à être un GPS pour la tête, ainsi nous savons où se trouve la tumeur dans le cerveau par le calcul mathématique de ses coordonnées exactes dans une représentation en trois dimensions.

      Dr Dwight Heron : Nous disposons de 192 sources dans un Gamma Knife et elles se concentrent toutes sur un point dans la représentation.

      Dr Douglas Kondziolka : Chacun des différents dispositifs de rayonnement génère ce plan conformationnel de forme irrégulière de différentes façons. Avec le Gamma Knife, nous utilisons les isocentres ou les émissions de rayonnement. Chaque émission est comme une sorte de ballon, si on veut lui donner une forme irrégulière, on doit envoyer plusieurs ballons qui s’intègrent mathématiquement en trois dimensions pour prendre cette forme. Ensuite, le groupe détermine la quantité de rayonnement censée être la mieux adaptée à cette tumeur à cet endroit du corps du patient. Plusieurs facteurs sont importants, notamment : si le patient a déjà eu des rayons, la taille de la tumeur, son emplacement, les autres options possibles en cas d’échec, la prise en charge des éventuels risques.

      Dr Veronica Chiang : Au terme du traitement, on retire le cadre, on applique des pansements à l’emplacement des broches et autour de la tête, puis les patients rentrent chez eux.

      Accélérateurs linéaires

      Dr David Andrews : L’accélérateur linéaire est un autre moyen d’administrer un rayonnement stéréotaxique. Ce dispositif utilise des électrons accélérés émis pour entrer en collision avec une cible en métal lourd d’où sortent des photons de haute énergie.

      Dr James Robar : Lorsqu’ils ralentissent, ils émettent des rayons X, différents de ceux utilisés pour prendre une radiographie du thorax, par exemple. Ils sont environ 100 fois plus chargés en énergie. Ces rayons X sont conçus pour tuer les cellules cancéreuses. Dès qu’on a eu l’accélérateur linéaire, on a bénéficié d’un grand nombre de nouveaux outils. On a été en mesure d’orienter les faisceaux de rayonnement à partir de différents angles et de les chevaucher. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’émettre tous les faisceaux en même temps. L’effet biologique de cette émission est cumulatif, même si on émet ces faisceaux les uns à la suite des autres. On le fait assez rapidement. On émet toute la série de faisceaux puis on administre le traitement entier en 15 minutes à une demi-heure environ.

      Quelle est la différence entre un traitement avec cadre et un traitement sans cadre ?

      Dr Orin Bloch : L’avantage de la radiochirurgie avec cadre est la contention parfaite du patient sur la table, cela garantit l’immobilisation du patient et l’identification précise de la cible. La radiochirurgie sans cadre utilise un masque thermoplastique conçu sur mesure pour le patient en chauffant le plastique, en le moulant puis en le laissant refroidir pour qu’il durcisse. Cela permet également de maintenir le patient sur la table mais laisse tout de même une liberté de mouvements d’un à deux millimètres. C’est bien plus confortable que d’être maintenu immobile sur la table mais cela introduit une dimension d’erreur.

      Dr Timothy Solberg : Certaines technologies sans cadre permettent de suivre la surface du corps du patient et de l’utiliser pour trianguler en quelque sorte une cible interne impossible à voir.

      Dr James Robar : La technologie de suivi optique de surface externe peut être relativement compatible avec divers emplacements de cancer, par exemple le sein. Dans le traitement des tumeurs cérébrales, nous avons les tolérances spatiales les plus exigeantes du corps humain. La couleur de la peau peut avoir une incidence sur la sensibilité de la technique. La peau peut bouger, se déformer, s’étirer et c’est là la limite de cette approche de recalage surfacique. L’une des possibilités pour pallier la précision limitée du recalage surfacique consiste à ajouter une marge autour de la tumeur traitée, mais notre objectif est véritablement de réduire ces marges puisque cette expansion revient à traiter en toute conscience des tissus cérébraux sains. Imaginons un instant qu’une métastase cérébrale se trouve à 15 millimètres, si nous ajoutons une marge de seulement deux millimètres, nous doublons quasiment le volume de la tumeur à traiter. Nous aimerions vraiment avoir un moyen plus direct de surveiller l’emplacement réel de la tumeur.

      Dr Timothy Solberg : Grâce à une technique sans cadre guidée par l’image telle qu’ExacTrac en temps réel, on voit vraiment l’orientation du faisceau. On peut donc surveiller en permanence le patient afin d’anticiper ses mouvements, pour cause de toux, de sursaut ou autre, en le sachant on peut adapter le traitement en conséquence.

      Dr Orin Bloch : Si on ajoute l’imagerie et l’ajustement des micro mouvements au masque thermoplastique, on obtient réellement le même niveau de précision qu’avec un système avec cadre. On peut y parvenir avec un système tel qu’ExacTrac, qui utilise la radiographie dans l’axe associée à une table robotisée pour apporter de légères modifications à la position du patient afin de pallier ses éventuels mouvements.

      Dr Howard Chandler : Selon moi, qui ai traité des centaines de patients à l’aide de technologies avec et sans cadre, l’expérience pour le patient comme pour le professionnel est meilleure avec l’immobilisation sans cadre. Le patient n’a pas à subir une douloureuse injection d’anesthésique, il n’a pas à être sédaté, il n’a pas à porter le cadre sur la tête pendant toute la journée du traitement. Il n’est immobilisé sur la table que le temps de l’administration du traitement.

      Dr David Roberge : Et puis peu importe que l’on administre un, trois ou cinq traitement(s). On peut obtenir la même précision et choisir le nombre de traitements qui convient le mieux au patient et à sa tumeur.

      Technologie CyberKnife

      Dr Dwight Heron : Le CyberKnife est un petit accélérateur linéaire robotisé qui administre une radiothérapie à un débit de dose bien plus faible et suivant un schéma de nœud, il passe donc d’un emplacement à un autre puis à un autre. Il ne s’agit pas de balayage. Cela donne généralement des plans de traitement de qualité semblable, autrement dit si je veux administrer 18 Gy à une petite tumeur, le Gamma Knife, le système Novalis ou le CyberKnife peut le faire. La façon dont la dose se diffuse et la façon dont elle est administrée sont vraiment les principales différences, ainsi que la vitesse si la durée du traitement a de l’importance. À l’instar du système Novalis, le CyberKnife n’est pas doté de l’imagerie stéréoscopique qui nous permet d’acquérir des images du patient et de confirmer que ce dernier est correctement positionné durant tout le traitement.

      Collimateur multilames

      Dr Howard Chandler : Le collimateur micromultilames est une autre technologie de conformation de faisceau. Le principe est le suivant : toutes les tumeurs ne sont pas parfaitement sphériques, donc un faisceau circulaire peut idéalement traiter une cible sphérique mais si on prend l’exemple d’une saucisse, elle est sphérique sur un plan mais linéaire sur un autre.

      Dr James Robar : Le collimateur multilames nous permet ainsi de varier les formes selon l’angle de vision de la tumeur. Parce qu’on ne peut pas utiliser d’aimants pour orienter les rayons X ni de lentilles pour la lumière. Il nous suffit de bloquer les zones que les rayons X ne doivent pas atteindre et de créer une ouverture par laquelle ils sont censés passer.

      Dr Howard Chandler : Le collimateur micromultilames utilise donc plusieurs lames pour bloquer en partie le faisceau afin de le conformer précisément dans la vue de la source de la tumeur. De cette façon, le collimateur aligne parfaitement le bord du faisceau sur le bord de la tumeur dans cette vue et peut le faire pendant le déplacement du faisceau sur un arc de rayonnement autour de la tumeur.

      Dr James Robar : Si nous contrôlons vraiment ces lames de façon dynamique, nous pouvons moduler l’intensité du rayonnement émis par l’accélérateur linéaire.

      Dr Howard Chandler : Pour moi, le collimateur micromultilames est l’avancée la plus importante de notre époque en radiochirurgie car il permet d’administrer un rayonnement plus précis et homogène sur la cible et donc d’irradier au minimum les tissus cérébraux sains périphériques.

      Traitement de plusieurs métastases

      Dr David Andrews : Peu importe qu’un patient doive subir 36 heures de radiochirurgie. Grâce aux fabuleuses techniques de l’accélérateur linéaire, nous sommes capables de traiter dix métastases en un rien de temps, une demi-heure.

      Dr Timothy Solberg : Actuellement, on traite plusieurs métastases en les traitant l’une après l’autre et c’est sans doute très bien. Sur un Gamma Knife, vous procédez généralement avec un accélérateur linéaire, vous traitez une métastase après l’autre, le traitement prend 15 à 20 minutes pour chacune d’elles donc si un patient en présente 12, il peut être traité avec le dispositif en trois ou quatre heures.

      Dr David Roberge : Cela a peu d’importance s’il y a deux ou trois tumeurs, mais si on veut traiter 10 ou 15 tumeurs, ce n’est vraiment pas pratique de les traiter individuellement, c’est bien plus facile avec la technologie permettant de les traiter toutes en même temps.

      Dr Timothy Solberg : Traditionnellement, la planification de traitement est un processus manuel effectué grâce aux connaissances et à l’expérience du physicien assis à l’ordinateur. Et vous poursuivez ce processus manuel et répétitif jusqu’à obtenir un plan. Pas le meilleur des plans, parce que vous savez que vous pourriez sûrement en obtenir un meilleur en y passant plus de temps, mais vous obtenez un plan cliniquement acceptable qu’il n’y a pas lieu de peaufiner puisque des ordinateurs l’optimisent automatiquement.

      Dr James Robar : De nouvelles approches nous permettent désormais de traiter toutes les métastases avec un même isocentre et l’une de ces techniques est l’arcthérapie volumétrique modulée (VMAT). Pendant la rotation du bras de l’accélérateur linéaire, nous pouvons créer des ouvertures très complexes qui permettent d’irradier toutes les métastases. Selon l’orientation du collimateur multilames, il peut être difficile de créer véritablement deux ouvertures distinctes sans créer malencontreusement une zone d’exposition entre les deux.

      Nouveaux logiciels pour plusieurs métastases

      Dr James Robar : Une autre technique de plus en plus populaire utilise une approche différente, il s’agit de choisir des sous-ensembles de métastases cérébrales à traiter en une seule rotation du bras de l’accélérateur. Prenons un patient présentant sept métastases cérébrales. Au vu de cet ensemble, l’algorithme décidera de traiter peut-être trois des sept métastases en une rotation du bras de l’accélérateur puis les quatre restantes en une deuxième rotation, sa décision étant motivée par la limitation de l’étendue ou de la quantité de tissus cérébraux sains à exposer.

      Pourquoi est-il parfois nécessaire de procéder à une radiochirurgie sur plusieurs séances ?

      Dr Dwight Heron : On observe de plus en plus des tumeurs plus complexes, plus volumineuses et des tumeurs situées à proximité immédiate de structures critiques, par exemple le chiasma optique, le tronc cérébral ou l’un des principaux nerfs crâniens. L’administration d’une seule fraction poserait problème car cela induirait trop d’effets secondaires. De fait, les technologies dont nous disposons aujourd’hui, cadre repositionnable, guidage par l’image et variation d’intensité du faisceau de rayonnement, nous permettent d’administrer une dose efficace de rayonnement en la scindant en fractions plus petites, c’est ce qu’on appelle l’hypofractionnement. À titre d’exemple, pour les tumeurs les plus petites, on peut administrer 21 ou 24 Gy, la mesure du rayonnement, en une seule fraction. Mais pour une tumeur disons de trois centimètres, on peut administrer une dose bien inférieure, 16 Gy, et cela n’a aucun sens puisqu’une tumeur plus volumineuse contient davantage de cellules qui doivent être éliminées. Alors pourquoi administrons-nous une dose inférieure ? Parce que si nous essayons d’administrer 24 Gy à cette tumeur de trois centimètres, l’effet secondaire, à savoir le gonflement et la nécrose, qui détruit les tissus cérébraux, serait trop important par rapport à ce qui est admissible.

      Dr David Roberge : Entre deux traitements, les tissus cérébraux sains peuvent se régénérer. Entre deux traitements, les zones de la tumeur qui ont le plus résisté au rayonnement, peut-être en raison d’un manque d’oxygène, peuvent être mieux oxygénées et devenir plus sensibles au rayonnement.

      Dr Dwight Heron : Toutes les cellules du corps ont besoin d’oxygène et les tumeurs plus encore car elles se développent très rapidement. Elles peuvent même devenir trop volumineuses pour être correctement alimentées en sang. Et lorsque cela arrive, on parle de tumeurs hypoxiques. C’est pour cela qu’il y a peu d’oxygène au centre d’une tumeur. Ainsi, en administrant une dose inférieure de rayonnement mais en plusieurs fractions, on fait rétrécir la tumeur, la partie qui était hypoxique devient mieux irriguée et de plus en plus à mesure qu’elle rétrécit. Le rayonnement est donc plus efficace parce qu’il y a davantage d’oxygène autour, il y a davantage de radicaux libres pour détruire les cellules cancéreuses et on obtient une meilleure réponse au traitement.

      Dr David Roberge : Pour certaines tumeurs de grande taille, l’avenir pourrait passer par l’administration de trois et cinq traitements plutôt qu’un seul et encore une fois, si vous utilisez un système qui n’implique pas de visser quelque chose sur la tête du patient, vous pouvez déterminer ce qui est le mieux pour cette tumeur. Si c’est trois traitements, vous en administrez trois. Si c’est un seul traitement, vous en administrez un, la qualité et la précision seront les mêmes.

      Pourquoi la radiothérapie du cerveau entier est-elle encore utilisée de nos jours ?

      Dr Eric Chang : La radiothérapie du cerveau entier est vraiment la référence absolue pour bon nombre de radio-oncologues et c’est ainsi depuis plusieurs années.

      Dr David Andrews : La radiothérapie, lorsqu’elle n’est pas ciblée, occasionne des lésions collatérales aux tissus périphériques.

      Dr Dwight Heron : Pourquoi continuer à utiliser une technologie, une approche de traitement, qui entraîne à long terme des effets secondaires notables et irréversibles de perte de mémoire, de démence, alors qu’avec une approche clinique de radiochirurgie soigneusement définie et un suivi attentif et consciencieux, les résultats thérapeutiques sont identiques ? Il est impensable pour moi qu’une compagnie d’assurance refuse un traitement efficace. En réalité, s’il y a tant de radiothérapie du cerveau entier c’est parce que même dans les centres dotés de structures de radiochirurgie et du personnel formé à cette pratique, ce traitement est refusé.

      Dr Eric Chang : Rien n’empêche les patients ayant déjà suivi une radiochirurgie de suivre un autre traitement, il est toujours possible de faire une radiothérapie du cerveau entier par la suite si cela s’impose. Personnellement, je pense que la radiothérapie du cerveau entier jouera toujours un rôle dans la prise en charge des métastases cérébrales, mais que ce rôle deviendra de plus en plus limité pour les patients qui présentent des métastases cérébrales à un stade très avancé.

      En tant que patient, que puis-je faire pour conserver une qualité de vie optimale ?

      Dr David Roberge : Si vous pratiquez une radiochirurgie sur un patient que vous ne revoyez plus par la suite, malheureusement l’apparition de nouvelles métastases cérébrales est de l’ordre du 50/50, et si vous ne le suivez pas, il ne reviendra que s’il retombe malade et vous le retrouverez aux urgences. Mais si vous le suivez sur plusieurs mois avec IRM, vous pouvez détecter de nouvelles métastases cérébrales de quelques millimètres seulement et les éliminer avant qu’elles ne posent problème. Bien souvent, malgré un cancer avancé et des métastases cérébrales, les patients ne meurent pas de ces métastases car nous sommes capables de les contrôler grâce au suivi et au traitement lorsqu’elles sont encore petites.

      Dr Douglas Kondziolka : Ces examens réguliers participent véritablement à la prise en charge du cancer comme une maladie chronique. Les TEP et TDM régulières font déjà partie des examens classiques pour le reste du corps, ils doivent le devenir pour le cerveau.

      Dr Orin Bloch : Si vous avez un jardin dans lequel vous trouvez quelques mauvaises herbes, vous pouvez les arracher ou tondre toute la pelouse. Il peut y avoir des mauvaises herbes que vous ne remarquez pas. Si elles poussent, vous pourrez toujours les arracher plus tard.

      Pourquoi est-il parfois nécessaire de recourir à la chirurgie ?

      Dr Orin Bloch : Les patients souhaitent éviter la chirurgie, aucun doute là-dessus. La perspective de vous faire ouvrir la tête par un chirurgien qui touche votre cerveau est particulièrement effrayante.

      Dr Douglas Kondziolka : Si la tumeur est volumineuse et symptomatique, si elle provoque des maux de têtes, des syncopes fréquentes ou des troubles de l’équilibre et si elle est facile d’accès, l’ablation chirurgicale doit rester la recommandation pour soulager le cerveau. La plupart des patients sont tout de suite contents quand je leur dis que c’est le moyen le plus rapide de les soulager, c’est une bonne nouvelle pour eux. C’est toujours pour cela qu’on songe à la chirurgie : résoudre le problème du patient.

      Dr Orin Bloch : Le gonflement commence à se résorber dès l’ablation de la tumeur, les patients commencent donc à se sentir mieux dès le lendemain de l’intervention. Nous restons en mini-invasif en pratiquant de petites craniotomies juste aux emplacements des tumeurs. Nous sommes aujourd’hui capables de procéder ainsi grâce à la neuronavigation peropératoire. De cette façon, nous pouvons trouver le chemin le plus court entre la surface du crâne et la tumeur et réaliser la plus petite ouverture possible.

      Pourquoi est-il parfois nécessaire de recourir à la chirurgie ET à la radiochirurgie ?

      Dr Orin Bloch : Avec la chirurgie, nous ne pouvons jamais être certains de retirer 100 % de la tumeur. Parfois, même lorsque nous retirons tout ce que nous voyons sur l’IRM, nous savons bien qu’il reste des cellules microscopiques. Les données sont très claires à ce sujet, les patients s’en sortent mieux s’ils reçoivent une radiochirurgie sur la zone d’ablation de la tumeur. Le traitement par rayons avant la chirurgie est vraiment une idée intéressante qui a de plus en plus d’adeptes. Le concept est de traiter par rayons avant la chirurgie pour commencer à éliminer les cellules tumorales, ainsi lorsque nous ouvrons pour retirer la tumeur, la plus grosse partie est déjà éliminée et les cellules qui se sont détachées pendant l’intervention ne peuvent pas se diffuser pour faire naître de nouvelles tumeurs. Avec le traitement par rayons avant la chirurgie, il est bien plus facile de délimiter les contours de la tumeur et de savoir exactement où est la limite entre la tumeur et les tissus cérébraux sains.

      Comment puis-je choisir le service le plus performant et le plus adapté ?

      Dr Timothy Solberg : La radiochirurgie demeure un traitement quelque peu nouveau. Vingt ans, c’est plutôt récent. Les soins à disposition du patient sont très divers.

      Dr David Roberge : La radiochirurgie a un peu évolué et c’est une arme à double-tranchant. La radiochirurgie, notamment pour les métastases cérébrales, peut désormais être pratiquée dans des cliniques relativement petites dotées d’un équipement de radiothérapie général et il se peut que la qualité ne soit pas exactement la même que dans un établissement plus important doté d’un dispositif dédié à la radiochirurgie, et ce n’est pas facile pour un patient ni même pour moi de savoir si un programme de radiochirurgie est de qualité.

      Dr Timothy Solberg : Il n’y a jamais de garantie qu’il n’y aura pas de problème. Novalis Certified est l’unique programme au monde qui permet d’avoir un groupe indépendant qui vient observer votre programme et vous dit si oui, vous pratiquez une radiochirurgie stéréotaxique de haut niveau d’un point de vue clinique, technique, physique, d’assurance qualité, à tout point de vue en fait. C’est une indication extrêmement précieuse.

      Quelles évolutions attendent le traitement du cancer avec métastases cérébrales ?

      Elizabeth Wilson, CEO : Il est encore trop tôt, nous n’avons pas assez de recul sur le traitement du cancer métastatique et plus particulièrement des métastases cérébrales. L’importance d’un film comme celui-ci, et de la participation de l’American Brain Tumor Association (Association américaine de lutte contre les tumeurs cérébrales), est qu’il nous ramène véritablement à notre mission première. Si les patients s’aperçoivent qu’il est temps pour eux de comprendre leur tumeur, leur diagnostic, leurs possibilités de traitement, alors c’est une meilleur perspective et un meilleur résultat thérapeutique qui se profilent, et je pense que c’est là la mission de notre organisme.

      Dr Orin Bloch : Si nous administrons des traitements toxiques qui entraînent des troubles cognitifs, les patients ne pourront pas profiter des années supplémentaires que leur offrent nos nouveaux traitements. Donc lorsqu’on traite aujourd’hui des patients souffrant d’un cancer, nous devons absolument songer à leur qualité de vie pour le temps qu’il leur reste.

      Dr Veronica Chiang : Nous voulons que les patients continuent à vivre, à travailler, à faire toutes les choses qui leur tiennent à cœur.

      Dr Dwight Heron : La radiochirurgie est un composant essentiel de la prochaine génération de traitements du cancer.

      Brenda Vincentz-Smith : Je ne pense plus à ma mort vous savez, plus du tout. Et c’est déjà énorme.

      Dr David Andrews : Si on peut vous donner un taux de survie, imaginez les nouveaux protocoles qui pourraient vous être proposés alors qu’ils n’existaient même pas il y a encore trois ans, cela donne aux patients un espoir réaliste.

      Dr Orin Bloch : La technologie a tellement évolué que nous sommes à même de traiter et souvent de guérir la maladie qu’ils ont au cerveau. La plupart des patients souffrant d’un cancer avec métastases cérébrales vont s’apercevoir que leur pronostic final dépend fortement du développement du cancer dans le reste du corps. L’avenir s’est éclairci pour ces patients car nos traitements systémiques progressent nettement et le taux de survie est le plus élevé jamais atteint. Je crois qu’à l’avenir le cancer va passer d’une maladie mortelle à une maladie chronique.

      * Nayak L, Lee EQ, Wen PY. Epidemiology of brain metastases. Current Oncol Rep., 2012 Feb; 14(1): 48-54.

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